Le renouveau
C'est le printemps, mes chers petits,
Toutes les plantes éveillées,
C'est le Printemps, mais qui le dit,
Dans les buissons et les feuillées ?
Les jonquilles et boutons-d'or
Mettent le jaune à la pelouse,
Les primevères plus encor
Rendent la jacinthe jalouse.
Tandis que le fier cerisier
Semble être saupoudré de neige
Et qu'un rossignol embusqué
Module son premier arpège.
Tous les bourgeons sont aux balcons ;
Sur les branches des langues vertes
Font d'étonnants signes abscons
Pour s'élancer aux découvertes.
La tourterelle du matin
Vocalise son gai solfège,
Offrant au Printemps florentin
Son plus mélodieux privilège.
La sublime étrangère
Lorsqu'Elle nous revient du fond de l'Univers,
La prunelle de smalt et les rêves mystiques,
Notre Muse fredonne en ondes galactiques,
Ce que, scribes zélés, nous traduisons en Vers.
De sons en ricochets et de mots à l'envers,
Elle va susurrant en propos fantastiques ;
Mais nous n'appréhendons, de nos ondes métriques,
Que quelques beaux éclats des trésors entrouverts.
Si nous réussissons, malgré les jalousies,
A rejoindre les choeurs, en songes fantaisies,
C'est que, Fille des dieux, ses chants harmonieux
Ne seront entendus que par qui bien écoute
Et reviendrons toujours d'espaces lumineux,
En rapportant l'espoir, dissiper notre doute.
Académie de la Poésie Française
Bienvenue sur le site de l'ADLPF.
jeudi 28 novembre 2013
lundi 18 novembre 2013
Roland Marlet
Poète, qui es-tu ?
Ainsi qu’un vagabond, le poète s’en va
Sur un chemin désert, flânant au fil du rêve.
Il espère en sa Muse et chante à cappella
Pour que naissent les mots tout imprégnés de sève.
Rapporteur, avocat, conteur ou procureur,
Sur le papier s’écrit le sang d’une blessure.
Alors, d’un trait de plume, il éloigne la peur
Et fait naître un sourire ainsi qu’une parure.
Est-il encore utile en ce monde savant ?
Mais s’il ferme les yeux pour chercher la lumière,
Il verra l’invisible, esseulé dans le vent.
Sans lui, rien ne serait s’il levait la paupière.
Dans sa cage de verre, il tourne titubant,
Apprivoise le rythme, invente une harmonie.
On le croit immortel quand il parle d’antan
Et qu’il regarde au loin, amoureux de la vie.
Nourri d’évasion pour une éternité,
De la rime et du mot, prisonnier volontaire,
Il défiera le ciel qui dans sa pureté,
Bousculera les ans de ce vol solitaire.
Mage visionnaire, enfermé hors du temps,
Il fait chanter les mots en leur donnant une âme.
Peignant à sa façon, je voudrais, pour longtemps
Que cette confession puisse être une oriflamme.
Théâtre antique
en souvenir des Choralies de Vaison-la-Romaine
Comme un hymne à la vie en un soir cristallin,
La musique des mots fait taire le silence,
S'élève des gradins en un trait sibyllin
Qui caresse le ciel étoilé de Provence.
La pierre crevassée à la peau de crapaud
Et la terre de lune offerte au nouveau pâtre
S'étonnent de paraître au milieu du troupeau
Dont le plain-chant résonne en l'antique théâtre.
Ineffable soirée ! Indicible décor
Qui sublime la ronde à l'humeur hésitante,
Glisse comme une plainte au milieu de l'accord
Et fait parfois crier la note militante.
Patinée aux sueurs, aux caresses des pieds,
La pierre se souvient, maintenant s'interroge
Sur les siècles passés, martyrs sacrifiés,
Pendant que la chanson entreprend son éloge.
Et les piliers tronqués de la divinité
Frissonnent de plaisir en ombres sur les toiles,
Quand le dernier accord de cette éternité
Emerge des gradins pour toucher les étoiles.
Ainsi qu’un vagabond, le poète s’en va
Sur un chemin désert, flânant au fil du rêve.
Il espère en sa Muse et chante à cappella
Pour que naissent les mots tout imprégnés de sève.
Rapporteur, avocat, conteur ou procureur,
Sur le papier s’écrit le sang d’une blessure.
Alors, d’un trait de plume, il éloigne la peur
Et fait naître un sourire ainsi qu’une parure.
Est-il encore utile en ce monde savant ?
Mais s’il ferme les yeux pour chercher la lumière,
Il verra l’invisible, esseulé dans le vent.
Sans lui, rien ne serait s’il levait la paupière.
Dans sa cage de verre, il tourne titubant,
Apprivoise le rythme, invente une harmonie.
On le croit immortel quand il parle d’antan
Et qu’il regarde au loin, amoureux de la vie.
Nourri d’évasion pour une éternité,
De la rime et du mot, prisonnier volontaire,
Il défiera le ciel qui dans sa pureté,
Bousculera les ans de ce vol solitaire.
Mage visionnaire, enfermé hors du temps,
Il fait chanter les mots en leur donnant une âme.
Peignant à sa façon, je voudrais, pour longtemps
Que cette confession puisse être une oriflamme.
Théâtre antique
en souvenir des Choralies de Vaison-la-Romaine
Comme un hymne à la vie en un soir cristallin,
La musique des mots fait taire le silence,
S'élève des gradins en un trait sibyllin
Qui caresse le ciel étoilé de Provence.
La pierre crevassée à la peau de crapaud
Et la terre de lune offerte au nouveau pâtre
S'étonnent de paraître au milieu du troupeau
Dont le plain-chant résonne en l'antique théâtre.
Ineffable soirée ! Indicible décor
Qui sublime la ronde à l'humeur hésitante,
Glisse comme une plainte au milieu de l'accord
Et fait parfois crier la note militante.
Patinée aux sueurs, aux caresses des pieds,
La pierre se souvient, maintenant s'interroge
Sur les siècles passés, martyrs sacrifiés,
Pendant que la chanson entreprend son éloge.
Et les piliers tronqués de la divinité
Frissonnent de plaisir en ombres sur les toiles,
Quand le dernier accord de cette éternité
Emerge des gradins pour toucher les étoiles.
mercredi 30 octobre 2013
Thierry Sajat
Je voudrais te donner
Je voudrais te donner tout ce que je n’ai pas
Tout ce que je n’ai plus, la moitié de mes pas
Sous la semelle usée des chemins parcourus
Et des soirs fatigués, à peine disparus
De ma mémoire longue… Oh je voudrais encor
Te donner ma raison, et ce dernier accord
Sur la guitare bleue de Lorca, chaque cri
Sous l’aile-lyre des oiseaux qui ont écrit
Dans la marge du ciel les poèmes du vent
En graffitis de brume… Et la nuit qui se fend
Dans sa petite mort, sous la tuile brisée
Du matin meurt encor, à peine reprisée,
Comme ce drap de lune étendu aux fenêtres
Du désamour… Je sais les songes qui pénètrent
Le temps d’avant le temps. Je voudrais te donner
Ce que je n’ai pas, moi qui n’ai su pardonner
A personne le mal de l’enfance… Je crois
Que l’âme forge au cœur, sous de lointaines croix,
L’écriture à venir… J’entends monter le jour,
Je voudrais te donner ce qu’il reste d’amour,
Ce dernier souffle avant la fin, l’aile géante
De l’albatros blessé dont Baudelaire chante
La mémoire et la mer… Un parfum de bohême
Pique les yeux cernés de mon dernier poème
Tandis que Léo dort dans l’alcôve du monde
Les mots ne sont plus que des mots
Les mots ne sont plus que des mots,
La poésie tire ses ailes
Et je n’ai d’âme, demoiselle,
Que pour tes yeux dont les émaux
Ont des aurores de pastel,
Des crépuscules de lilas…
Les mots en robe de gala
Ont des rimes en parentèle
Et l’assonance de ta voix,
Comme un verbe que l’on conjugue
Au temps d’aimer, dans une fugue,
Au prélude de nos émois.
Mes mots ne sont plus que bohème,
Des voyelles en fleur de jour,
En octosyllabes d’amour
Sous ma plume qui les poème
Comme le cygne au fil d’étang
Sur tes miroirs aux reflets verts….
Les mots font écrirle le temps,
Pour toi sera mon dernier vers….
Je voudrais te donner tout ce que je n’ai pas
Tout ce que je n’ai plus, la moitié de mes pas
Sous la semelle usée des chemins parcourus
Et des soirs fatigués, à peine disparus
De ma mémoire longue… Oh je voudrais encor
Te donner ma raison, et ce dernier accord
Sur la guitare bleue de Lorca, chaque cri
Sous l’aile-lyre des oiseaux qui ont écrit
Dans la marge du ciel les poèmes du vent
En graffitis de brume… Et la nuit qui se fend
Dans sa petite mort, sous la tuile brisée
Du matin meurt encor, à peine reprisée,
Comme ce drap de lune étendu aux fenêtres
Du désamour… Je sais les songes qui pénètrent
Le temps d’avant le temps. Je voudrais te donner
Ce que je n’ai pas, moi qui n’ai su pardonner
A personne le mal de l’enfance… Je crois
Que l’âme forge au cœur, sous de lointaines croix,
L’écriture à venir… J’entends monter le jour,
Je voudrais te donner ce qu’il reste d’amour,
Ce dernier souffle avant la fin, l’aile géante
De l’albatros blessé dont Baudelaire chante
La mémoire et la mer… Un parfum de bohême
Pique les yeux cernés de mon dernier poème
Tandis que Léo dort dans l’alcôve du monde
Les mots ne sont plus que des mots
Les mots ne sont plus que des mots,
La poésie tire ses ailes
Et je n’ai d’âme, demoiselle,
Que pour tes yeux dont les émaux
Ont des aurores de pastel,
Des crépuscules de lilas…
Les mots en robe de gala
Ont des rimes en parentèle
Et l’assonance de ta voix,
Comme un verbe que l’on conjugue
Au temps d’aimer, dans une fugue,
Au prélude de nos émois.
Mes mots ne sont plus que bohème,
Des voyelles en fleur de jour,
En octosyllabes d’amour
Sous ma plume qui les poème
Comme le cygne au fil d’étang
Sur tes miroirs aux reflets verts….
Les mots font écrirle le temps,
Pour toi sera mon dernier vers….
vendredi 25 octobre 2013
Un portrait hommage
Le journal LE BIEN PUBLIC a choisi de mettre à l'honneur Odile Coche-Dury, présidente de la délégation Bourgogne de l'ADLPF.
Merci à Marie Protet pour son article vif qui rend compte du dynamisme, de l'humilité et de l'attachement à la transmission qui animent Odile depuis tant d'années, autant de précieuses valeurs pour les poètes qui l'entourent.
Pour découvrir l'intégralité de l'article, merci de bien vouloir cliquer sur le lien suivant : Lien vers article
Merci à Marie Protet pour son article vif qui rend compte du dynamisme, de l'humilité et de l'attachement à la transmission qui animent Odile depuis tant d'années, autant de précieuses valeurs pour les poètes qui l'entourent.
Pour découvrir l'intégralité de l'article, merci de bien vouloir cliquer sur le lien suivant : Lien vers article
Monique Delcroix
Féline Mélancolie
Le dimanche par habitude
Je promène la solitude
De mes jours, sans plus de raison,
Laisse les murs de ma maison...
Aux deux chats, qui de plénitude
L'ont élue, accord quiétude
Quand l'un d'eux vient se mettre en rond,
Dans mes bras, d'aise son ronron...
Chaque matin de gratitude,
Occultent leurs yeux d'amplitude,
Qu'ils plissent d'un savant clin d’œil,
Félin bonjour, depuis le seuil...
Du gros "chat noir", un peu sauvage,
D'un autre "blanc" doux, bien plus sage,
Étaient hier, chatons errants,
Dans le jardin, trouvés mourants...
Jardins en Mésopotamie...
Belle tant, qu'eux encor s'en souviennent les sables...
Aux berges de l'Euphrate était là sa grandeur,
Bijoux que ces jardins et palais admirables...
Y rayonnait Ishtar, veillant avec ardeur.
L'émail bleu de sa porte érigée en muraille...
Opulente cité, de l'Orient splendeur,
Nabuchodonosor en fut le roi sans faille...
Empreinte après lui nulle, aux règnes prétendus...
L'Empire moribond, céda sous la tenaille
Perse : ziggourat et beaux jardins suspendus...
Le dimanche par habitude
Je promène la solitude
De mes jours, sans plus de raison,
Laisse les murs de ma maison...
Aux deux chats, qui de plénitude
L'ont élue, accord quiétude
Quand l'un d'eux vient se mettre en rond,
Dans mes bras, d'aise son ronron...
Chaque matin de gratitude,
Occultent leurs yeux d'amplitude,
Qu'ils plissent d'un savant clin d’œil,
Félin bonjour, depuis le seuil...
Du gros "chat noir", un peu sauvage,
D'un autre "blanc" doux, bien plus sage,
Étaient hier, chatons errants,
Dans le jardin, trouvés mourants...
Jardins en Mésopotamie...
Belle tant, qu'eux encor s'en souviennent les sables...
Aux berges de l'Euphrate était là sa grandeur,
Bijoux que ces jardins et palais admirables...
Y rayonnait Ishtar, veillant avec ardeur.
L'émail bleu de sa porte érigée en muraille...
Opulente cité, de l'Orient splendeur,
Nabuchodonosor en fut le roi sans faille...
Empreinte après lui nulle, aux règnes prétendus...
L'Empire moribond, céda sous la tenaille
Perse : ziggourat et beaux jardins suspendus...
jeudi 24 octobre 2013
Didier Porchaire
Bonté Divine
Á l’écoute d’une âme en peine solitaire,
Qui sombre dans l’écueil d’un désespoir profond,
Une oreille attentive, envers qui se morfond,
Soulage son prochain d’un simple commentaire.
Pour mieux accompagner son malheur sans le taire,
Un mot compatissant, si nécessaire au fond,
Participe au désir d’agir qui se confond,
Avec cette parole, en écho salutaire.
Mise en relief la phrase, en retrait par instant,
Se ravive et saisit, par un ton sanglotant,
Un discours qui s’écoule en regain d’espérance.
L’altruisme conjugue amour et volonté,
Pour vaincre la douleur blessante de l’errance.
Mais d’où provient l’élan qui pousse à la bonté ?
Jeu d’Échec
La case noire ou blanche, accueillant la piétaille,
Le cavalier, la dame et le fou, mais surtout,
Le monarque et la tour, dévoile son atout,
Parmi soixante trois, d’une identique taille.
Sous l’œil d’un spectateur, qui contemple et détaille
Les pièces et les pions, se déplaçant partout,
L’échiquier neutre arbitre, en jouant son va-tout,
Pour conduire les rois sur leur champ de bataille.
La réflexion pure, incomprise en passant
Sur le roc découvert, du sol rêche et blessant,
D’un chemin tortueux, sauve un joueur sensible.
Réjouissant le vainqueur, loué pour le chérir,
D’un dernier coup pétri d’attitude impassible,
Le jeu d’échec nourrit l’esprit pour l’aguerrir.
Yves Olive
Automne en Bourgogne
La Côte d’Or
scintille insolente et prospère.
Des halos de lumière
où plages de ciel bleu
Transcendent le
vignoble, irisent de mystère,
Des villages
blottis, les rapprochant de Dieu.
Dans le creux des
vallons, la couleur automnale
S’exprime lentement
par des reflets changeants,
Offrant une palette,
à l’heure vespérale,
De jaune puis de
rouge intenses et vibrants.
Des clochers
dispersés impriment leurs sillages,
Se répondant au loin
en de subtils concerts.
Des plaines
alentour, tels de puissants mirages,
S’exhalent des
secrets qui planent dans les airs.
Aux sœurs des Hospices de Beaune
Bien au-delà des
ans, de la misère humaine,
Leur souffle règne
encor en lutte à la douleur.
La grandeur d’âme
était leur œuvre souveraine.
Le pauvre y
retrouvait dignité et chaleur.
De ces lieux
imprégnés de compassion immense
S’élève un chant
d’espoir pour tout le genre humain.
Elles ont humblement
apporté délivrance
Au malheureux qui
souffre en son rude chemin.
Crépuscule d'automne
La nuée insistante
obscurcit la montagne.
Une pâle lueur plane
sur le vallon,
De sa clarté livide
irise la campagne
Où la brume tenace
éloigne l’horizon.
Tout à coup dans le
ciel, déchirant un nuage,
Un pur jaillissement
se révèle soudain,
S’intensifie alors
en un vibrant présage,
Rayonnant sur les
champs tel un phare divin.
Yves Olive
Sur ses ailes déployées l’automne dépose sa palette.
Les vignes s’éclairent de pourpre et d’or.
La lumière diaphane et captivante nous enveloppe.
L’odeur de la terre mêlée au raisin fraîchement cueilli
enivre.
Car la Terre c’est le vin, le pain, cette coupe éternelle
offerte où l’homme communie.
Annie
Olive, inspirée par la Bourgogne dans le sillage de son mari
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